La réforme de la filière café-cacao conditionne l'annulation de la dette

Publié le par OUATTARA Navaga

ABIDJAN - La suppression de la dette ivoirienne, que le nouveau pouvoir espère pour "le premier trimestre 2012", est liée à la réforme de la filière cacao, dont le pays est le premier producteur au monde, a rappelé lundi à Abidjan la Banque mondiale (BM).

"La réforme du secteur café-cacao est bien sûr une réforme très importante, elle est liée bien sûr à l`atteinte du +point d`achèvement+" de l`initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE), qui doit se traduire par une suppression de la dette, a déclaré devant la presse Obiageli Ezekwesili, vice-présidente de la BM pour l`Afrique.

"Nous attendons que la réforme s`achève et nous prendrons toutes les dispositions pour accompagner le gouvernement vers le +point d`achèvement+", a-t-elle poursuivi après une réunion avec le Premier ministre Guillaume Soro et plusieurs ministres.

Selon elle, le président Alassane Ouattara souhaite que le pays accède à la suppression de sa dette extérieure "pendant le premier trimestre de l`année 2012".

Le gouvernement tente de finaliser depuis des semaines une réforme de la filière, les bailleurs de fonds réclamant une gestion plus transparente et de meilleurs revenus pour les paysans.

Le pouvoir a promis de permettre aux planteurs de percevoir 50% du prix d`achat international et d`assainir un secteur victime de détournements massifs ces dernières années. La réforme devrait consacrer le retour à une gestion publique après des années de libéralisation.

La Banque mondiale avait approuvé en septembre un appui budgétaire de 150 millions de dollars et un don de 50 millions pour le financement d`un projet en faveur de l`emploi des jeunes. "Il faut créer des emplois et encore des emplois: ceci va permettre non seulement la réconciliation mais aussi aider le pays à retrouver sa place", a souligné la vice-présidente de la BM.

Le Fonds monétaire international (FMI) a repris en juillet son aide à la Côte d`Ivoire, suspendue pendant la sanglante crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, et annoncé en septembre un appui de 600 millions de dollars.

Publié dans Economie

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